Psytel, psychothérapie suivie par téléphone
Accueil Qui sommes-nous ? Nos services Calendrier Nos thérapeutes Actualités
Vidéos sur Psytel Psytel dans la presse Psytel à la radio
Rechercher : 
 

Un psy au bout du fil
Parue dans Avantages
n° 127 d' avril 1999

Un psy, un vrai, capable de vous écouter le soir où vous vous sentez mal dans votre peau, et même de vous accompagner le temps qu'il faudra pour une psychothérapie que vous effectuez à domicile, à votre rythme, c'est ce que propose "PSYTEL".
"Bonjour, c'est pour un entretien... " A l'autre bout du fil, la voix est chaleureuse. Je commence à parler, et rapidement je me prends au jeu, oubliant presque que je "teste" la psychothérapeute. Celle-ci écoute, donne parfois un avis, pose une question... L'entretien dure environ 40 minutes. Si j'avais été une vraie patiente, j'y aurais sans doute trouvé du réconfort, une sympathie réelle, mais je ne vois pas bien la différence entre cet échange et ce que peuvent faire, par exemple, les écoutants bénévoles d'associations comme SOS Amitié ou SOS Suicide. Le lendemain, je recommence avec une autre thérapeute. Attitude très différente: celle-ci parle peu, ne suggère rien. Elle me laisse me débrouiller avec mes mots, mes contradictions, mes associations d'idées, qu'elle stimule par des onomatopées ou des silences subtils... Je retrouve le "travaiI sur soi " que je connais bien, où les réponses surviennent quand on les attend le moins, comme si on braquait brusquement un projecteur sur un coin de cave resté dans l'ombre.


Une bonne solution pour franchir le pas
"D'autres patients préfèrent qu'on les conseille, souligne Alain Siciliano, fondateur et trésorier de "PSYTEL". L'adéquation entre le thérapeute et l'appelant est effectivement essentielle. C'est la raison pour laquelle notre équipe comporte des hommes et des femmes de formations très diverses. L'appelant peut avoir un entretien et changer d'interlocuteur si celui-ci ne lui convient pas. C'est aussi le patient qui choisit le jour et l'heure à laquelle il téléphone, et qui décide du rythme de ses appels en fonction de ses besoins, de son emploi du temps et de ses possibilités financières. Cette liberté peut rassurer les nombreuses personnes qui souhaitent confusément voir plus clair en elles, mais n'osent pas se lancer dans une psychothérapie par peur de s'engager dans quelque chose qui les dépasse, ou d'être emprisonnées dans un carcan. Elle permet aussi à des gens très occupés de s'occuper enfin d'eux-mêmes, car ils appellent de chez eux, tranquillement : pas de transports pour aller chez le psy, pas de salle d'attente, pas de séance payée d'avance et non rembour-sée en cas d'empêchement imprévu."

COMMENT ÇA FONCTIONNE ?
"PSYTEL" est ouvert 7 jours sur 7, de 9 h du matin à minuit, au 01 42 74 48 48. Lorsque vous appelez, le permanent d'accueil vous demande votre numéro de carte bancaire pour le paiement de la séance, qui est de 350 F (auxquels s'ajoute le coût de la communication: de 3,50 F à 17,50 F la demi-heure, suivant l'heure et le lieu de votre appel). Puis il vous met en contact avec l'un des thérapeutes de l'association.


Tous les thérapeutes (non médecins) sont diplômés, avec une expérience professionnelle d'au moins trois ans en cabinet ou en institution. Ils ont une formation en psychologie souvent classique, enrichie d'approches variées: bio-énergie, Gestalt thérapie, analyse transactionnelle, programmation neuro-linquistique, sophrologie, hypnose... Tous ont fait un travail psychologique sur eux-mêmes.

Les entretiens durent au minimum une demi-heure, souvent bien davantage. Si la ligne de votre thérapeute est occupée, on vous indique à quelle heure le rappeler. Vous pouvez aussi convenir avec lui, d'une séance à l'autre, d'un jour et d'une heure d'appel. Vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, parler tout de suite à quelqu'un d'autre.
Certains appelants veulent une aide ponctuelle pour résoudre un problème: chagrin après un deuil, une rupture; angoisse en cas de chômage, après une agression, avant un examen; difficulté à rompre une relation amoureuse insafisfaisante, à trouver un emploi plus épanouissant. D'autres cherchent depuis des années à mieux comprendre ce qui ne va pas, mais ne souhaitent pas - faute de temps, d'argent ou en raison de réticences variées - rencontrer un psy en face à face. Les problèmes exposés sont très divers: difficultés sexuelles, boulimie/ anorexie, manque de confiance en soi, relations conflictuelles avec les parents, mal-être diffus, dépression, dépendances diverses: alcool, drogue, affective, tendance à reproduire des comportements destructeurs...

Si l'entretien téléphonique ne satisfait pas le patient les thérapeutes peuvent l'orienter vers d'autres formes de thérapies mieux adaptées.



Questions/ Réponses


Que se passe-t-il si on est bloqué, si on ne peut pas parler ?
Contrairement à certains psy classiques qui se vantent de laisser un patient englué dans son silence pendant une demi-heure, les thérapeutes ne peuvent pas laisser s'éterniser une telle situation au bout du fil. Ils essaient donc de relancer l'entretien avec des phrases sim-ples et non implicantes: "Vous vouliez dire quelque chose?" "Vous êtes toujours là?" "Comment vous sentez-vous?" Cependant, ils attendent un peu avant de faire cette relance, car des silences brefs peuvent signifier que le patient réfléchit, et il ne faut pas entraver sa réflexion.

En face à face, on voit les gestes et le regard du psy, souvent expressifs. Par téléphone, tout cela doit manquer.
Effectivement, la communication ne passe que par les mots ou les silences, mais cela ne l'empêche pas d'être intense. Les thérapeutes, comme les patients, disent qu'ils sont extrêmement attentifs, voire tendus, durant tout l'entretien. Les appels se déroulant le soir, quand la journée est finie, permettent à l'appelant de mieux se concentrer que lors d'un rendez-vous coincé entre deux obligations professionnelles. A noter : en analyse, l'analysé allongé sur le divan ne voit pas non plus le psy.

Quelle différence entre ce type d'entretien et celui qu'on peut avoir avec une très bonne amie ou SOS Amitié?
Le professionnalisme. L'écoute est une technique, voire un métier, et aucune amie, si bien intentionnée soit-elle, ne la maîtrise. A moins d'être elle-même thérapeute, mais, dans ce cas, elle refusera de vous traiter, car il est d'usage de ne pas mélanger la relation thérapeutique et l'amitié. Si l'appel est une demande d'aide ponctuelle, il n'y pas une énorme différence entre l'écoute du psy professionnel et celle de l'écoutant de SOS Amitié, qui reçoit une solide formation. En revanche, ce dernier n'assure en aucun cas un suivi thérapeutique, un travail sur soi prolongé.

Puis-je rester anonyme?
Tout à fait. Vous pouvez ne donner que votre prénom puis, après le premier entretien, communiquer votre numéro d'adhérent(e) à l'association. En revanche, évitez de donner un faux nom ou un faux prénom. Lorsqu'on veut être clair avec soi, le minimum est de commencer à ne pas se cacher. De même, si vous mentez au téléphone, il sera plus difficile au psy de s'en apercevoir qu'en face à face, mais vous perdrez du temps et de l'efficacité.

Est-ce aussi efficace qu'une thérapie classique?
En thérapie classique, certains jurent que ce travail sur eux a changé leur vie, tandis que d'autres se proclament déçus, ou affirment carrément que "Ies psy sont dangereux". C'est dire si le sujet divise... Par téléphone, les réactions seront sans doute assez voisines, à cette différence que le patient est libre d'appeler ou non, d'interrompre puis de reprendre les entretiens, de changer de thérapeute... ou de lui raccrocher au nez ! Cette liberté rend certainement plus difficile le phénomène de "transfert" (période de dépendance affective du patient pour son thérapeute), mais elle peut également gommer bien des réticences ou des ressentiments vis-à-vis de la psychothérapie.

Que faire si, momentanément, je n'ai plus les moyens de payer les entretiens?
Vous pouvez interrompre quelque temps, puis reprendre les entretiens quand cela ira mieux, ou demander des facilités de paiement à l'association. Celle-ci espère d'ailleurs pouvoir proposer des tarifs préférentiels si son utilité est reconnue et si elle reçoit des subventions.

Je n'aimerais pas que mes relevés bancaires révèlent à mon mari que je fais une psychothérapie par téléphone.
Les relevés bancaires ne font pas apparaître! l'appellation "Psytel " , mais le nom administratif de l'association, ce qui reste tout à fait discret.



Témoignages ...


Eliane thérapeute.
"Par téléphone, on est hors de l'espace et du temps. C'est une parenthèse privilégiée qui favorise une écoute très attentive. La majorité de mes patients a aux alentours de la quarantaine, une période charnière où on essaye de mettre à plat sa vie. Nous parlons longtemps, parfois une heure. Techniquement, je pense que ce travail est très peu différent de ma pratique en cabinet, mais il donne des facilités au patient qui peuvent l'aider à gommer ses réticences vis à vis de la psychothérapie."

Laurence, appelante
"Depuis des année, j'expérimente toutes sortes de techniques verbales ou corporelles. J'ai lu un article sur "Psytel " et j'ai eu envie d'essayer. J'ai apprécié qu'ils ne modèrent pas leur temps. J'étais décidée à rappeler, je ne l'ai pas fait car j'ai essayé ensuite une technique de groupe. En fait je suis un peu dispersée, mais je suis décidée à recentrer mes efforts et, là, je crois que je ferai un travail complet par téléphone."

Brigitte, thérapeute.
"Beaucoup de patients disent que le téléphone leur a permis de franchir le pas vers cette thérapie dont ils ressentaient le besoin sans oser s'engager. Certains ressentent une souffrance très grande, avec des problèmes lourds impossibles à confier à des amis, même très proches. L'entretien téléphonique, parce qu'on ne voit pas la personne, a une densité et une tension extraordinaires. Il faut prendre garde à tout ce qui est dit, aux mots, aux intonations, à la respiration de la personne... J'en sors épuisée! Je sais aussi que les patients peuvent plus facilement me cacher certaines choses, qu'ils mènent davantage le jeu qu'en face à face.. Cela m'oblige à une grande humilité. En fait, le téléphone est une facilité pour le patient, une contrainte plus grande pour le thérapeute qui, ne sachant jamais s'il sera rappelé, perd du pouvoir, de l'ego... Mais justement, c'est très formateur et cette pratique enrichit mon expérience."

Florence, appelante.
"J'ai longtemps fait une psychothérapie en face à face, et je trouvais cela assez dur. Au téléphone, j'organise mes entretiens en fonction de mon emploi du temps, en appelant toujours la même thérapeute. Je la trouve beaucoup moins froide et "médicale" que mon ancien psy. Cela dit, les émotions exprimées sont parfois très fortes, voire épuisantes. Je suis finalement contente d'appeler de chez moi et d'aller me coucher ensuite. C'est un autre avantage de ce système : il est confortable! J'aime bien aussi fantasmer sur ma thérapeute, essayer d'imaginer comment elle est, où elle travaille... C'est un autre forme de transfert. A côté de ces entretiens, je poursuis un autre travail analytique. Le deux ne m'apportent pas du tout la même chose, mais se complètent. Je crois que j'avance plus vite, et je me sens mieux dans ma peau."
Une psychothérapie par téléphone, est-ce concevable?
Le sujet divise les thérapeutes, qu'ils soient médecins ou non-médecins. Pour les uns, le rituel d'une séance en cabinet, divan ou face à face, rendez-vous impératif, paiement des séances manqués... fait partie et est indispensable au fameux " transfert ". Pour les autres, cette codification correspond à une certaine époque. Notre psychisme étant influencé par l'environnement, il n'est pas illogique d'utiliser en psychothérapie un instrument comme le téléphone. Difficile de trancher puisque même en séance classique, certains doutent de l'efficacité des psychanalyses et psychothérapies. Celle-ci dépend souvent de la qualité d'écoute du thérapeute et de son adéquation au besoin de la personne. Téléphone ou divan ne sont que les supports de la relation qui, si elle est de qualité, restera de qualité.




Psytel, 7 jours sur 7, de 9h à minuit. Tel : 01 42 74 48 48, www.psytel.net(Paris, France)

Retour
PSYTEL (Association Deixis) - 28 rue du Temple, 75004 Paris - Tél : 06 61 86 65 64 -
 
Psychologue téléphone | Psychologue à distance | Psychologue en ligne | Psy on line | Psy en ligne | Thérapie en ligne |
Stress travail | Dépression travail | Angoisse travail | Psychotherapie telephone | Psy telephone | Therapie telephone
Therapie à distance