Chacun cherche son psy
Parue dans Madame Figaro n° 17298


JULIETTE, 30 ANS

J'avais besoin d'une aide psychologique mais je la voulais beaucoup plus souple que celle de mes amies en analyse. Elles me semblaient trop dépendantes. J'ai trouvé les coordonnées de l'association Psytel dans un magazine, j'ai appelé et demandé d'entrer en contact avec "une" psychothérapeute. Celle que j'ai eue au bout du fil m'a tout de suite plu mais j'aurais pu en changer. Cette méthode me convient: je m'exprime assez facilement au téléphone, j'en apprécie la liberté et le confort. J'appelle le soir de ses permanences, quand je suis seule, juste avant de me coucher. Ce qui est pratique pour mon travail : je suis responsable qualité dans une clinique. L'inconvénient : il faut être motivée pour ne pas laisser tomber. Quand on évoque des choses difficiles, on a souvent envie d'annuler le prochain rendez-vous. J'avais besoin de parler de mes problèmes sentimentaux. Je me sentais perdue. Je voulais mieux comprendre où j'en étais. Au début, j'avais du mal à aller en profondeur, à m'écouter réellement, mais je suis en progrès. La psychothérapeute arrive petit à petit à me faire m'exprimer. Elle écoute, reformule, rebondit et me pousse dans mes retranchements. Bref, elle me fait réfléchir, mieux comprendre mes peurs, mes blocages. Les choses sont aujourd'hui plus claires dans ma tête et, même si les problèmes ne sont pas résolus, je sais mieux les gérer. C'est dur de faire un travail sur soi mais c'est agréable aussi. On se sent plus libre. Le revers de la médaille: c'est cher. Chaque appel d'une heure me coûte 350 F, non remboursés.



Psytel, 7 jours sur 7, de 9h à minuit. Tel : 01 42 74 48 48, www.psytel.net (Paris, France)



* L'article présentait sept témoignages : "sur les traces de Lacan", "je me soigne en groupe", "j'ai quitté Lacan pour Freud", "mon psy au téléphone", "je vais au café psycho", "j'ai pris un coach", "j'ai épousé un psy".